Conte pour poètes et poétesses

En bravant les chemins interdits, un poète aventureux avait fini par se retrouver dans le néant des mots faciles et sans rimes, qui donnaient à ses poèmes une raison, que même son âme condamnait et ne lui laissait que des maux en retour, jusqu’à ce que son cœur en vienne à subir l’effroyable désarrois d’une peine inavouable, que les larmes venant couler le long de ses joues en creusait et ridait son visage.

Plus le poète écrivait et plus sa plume l’emmenait vers des contes plus sombres et plus il s’enfonçait dans ces douloureux chemins aux milles mystères des plus ténébreux. Il n’avait plus en son âme de mot d’amour et ne faisait que crier sa haine au monde entier pour qu’en finisse par arriver le jour de la pénombre totale de ses mots. Il s’était perdu à jamais.

Mais, un  jour de sombre désarroi,  comme il en côtoyait à jamais, une douce lueur vint tout à coup l’éveiller.

_ Mais qui es-tu toi l’infâme lumière qui vient me déranger pendant ma descente aux enfers, es-tu le satanique qui vient me chercher pour m’emmener à ma destinée ? demanda le poète

_ Non ! Répondit la lumière, je suis juste la petite flamme qui revient en ton âme pour le réconcilier avec ton cœur meurtri. Poétesse et nullement satanique  je suis. Je viens d’autres chemins pour tenter de t’emmener loin de ton chemin aux milles mystères et de tes idées ténébreuses afin de ne laisser aucune sève de désarroi en toi. Je suis la voix de ta raison qui vient par amour, par passion, te remettre cette flamme, celle de l’amour à l’unisson et pour qu’enfin poète, ton cœur l’âme en fête redevienne passion. Je veux croire en toi et en ta foi en l’amour.

_ Mais nuls sentiments ne me restes poétesse, je n’ai plus de raison de revenir. Je ne suis que tristesse et tel est ma raison maintenant. Quitte vite mon âme avant qu’elle ne te fasse grand mal car, plus d’amour ne passe.

_Alors si de raison tu ne veux plus aimer je n’ai plus à mon tour de raison d’exister car, ma vie c’était toi. Ma lueur, ma flamme, ma joie s’éteindront avec toi. Si de mots tu n’adresses autre que pour déraison, je serais en retour moi aussi à jamais sans passion.

_Mais pourquoi tel sacrifice pour un poète impure, si toi tu es heureuse ne fait donc pas la triste, je ne mérite pas qu’on s’apitoie sur moi

_ Mais poétesse je suis

Et d’amour me nourrit

Depuis toujours de toi

Tes mots étaient en moi

Si ton âme  ne me laisse

Plus que des mots qui blessent

Alors je ne pourrais et pour toujours

Dire des mots d’amours

Les conter au grand jour

_ Mais que veux-tu dire la, que je suis la raison de tous tes mots et que je suis la muse de tes poèmes ? lui demanda le poète perdu, âpres telle déclaration

_ Je veux dire par là que l’on s’est toujours mutuellement échangé nos sentiments par nos mots. Si tu n’avais été là, je n’aurais jamais écrit. Nos âmes et nos cœurs ne faisait qu’un et je te cherchais depuis que mes mots s’étaient à mon tour transformés en maux. J’ai suivi tous tes chemins parcourant une à une tes sombres pensées. Il ne suffit que de peu pour te sortir de ce chemin prends ma flamme qui brille encore en toi et essaie encore de voir si tu peux en quelques rimes sortir de ce trou noir, revenir de cet abîme.

_ Je veux bien essayer mais ne te promet rien alors……….

Un moment de solitude s’engouffre dans le néant  du poète

_J’ai rêvé au soleil

Il n’était que merveille

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……………………………………….

Mais soudain assombris

Vers moi poussais ce crie

Tu n’es qu’un mécréant

Reste dans ton oublie

Il ne put arriver à faire ce beau poème et ressortir du néant qui le retenait

_ Tu vois, j’ai beau essayer, tout me ramène sur les chemins aux mille mystères et seul des mots malheureux viennent  en ma colère se poser

_ Alors toi aussi tu me condamnes. Je resterais désillusion, tous mes problèmes me reviendront et plus jamais mon cœur n’aimera.

_ Mais pourquoi t’accroches-tu à un paumé comme moi ?  De tes mots, tes passions, je ne mérite pas

_ Vois-tu, le mot amour est encré en mon cœur et tu es le seul à en avoir la clef. Jamais je ne me consolerais de t’avoir perdu pour n’avoir pas su voir ton mal-être et ton désarroi. Alors, mon amour mourra avec toi  puisqu’il ne peut en être autrement.

Poète ne sais quoi dire, il se croyait si seul, et puis, cette âme pure lui vient comme un cadeau. Il ne peut laisser cette âme en peine par sa faute.

_ Je ne te veux pas de mal

Je ne veux te voir souffrir

Et il n’est pas normal

A ton cœur de mourir

Je veux te voir sourire

Je veux te voir aimer

Pour moi serait bien pire

De te voir succomber

D’un coup, une lueur de son cœur descendit et, son âme perdue sembla reprendre vie. Poétesse enchanter par ces mots revenus vint à lui tout sourire lui chanter quelque vers

_ Tu vois toute tristesse

Peux parfois s’envoler

Je n’ai nulles faiblesses

De ton cœur me toucher

Tu as pu surpasser

Les âmes de l’oublie

Poète sort du chemin

Quelques vers à la main

Ravis que poétesse

Ait put lever son cœur

Car ces mots sont caresses

Et lève ses rancœurs

Âpres quelque mot doux qui lui fut insuffler, poète reprendra gout aux mots et sans regrets, mettra son âme en peine au fond des souvenirs qui s’effacent à la chaine car sa reine a su le faire revenir. Il n’aura plus de cesse que de vouloir l’aimer sans confesse. Il lui rendra ses mots, la remerciera sans cesse pour cet amour revenu quand toutes ses faiblesses l’avaient rattrapé. Alors, pour lui prouver son amour il lui conta ces quelques vers et leur amour demeura à jamais

A toi ma poétesse

Qui est venue à moi

Quand toutes mes faiblesses

M’avaient fait perdre foi

Alors c’est sans complexes

Que je m’en remets à toi

Ma plus belle princesse

De tes mots que je bois

Que m’en vienne l’ivresse

De mon amour pour toi

Toi ma belle princesse

Pour toujours ma vie je te dois

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