Le réfugié

LE RÉFUGIÉ

On l’aime bien cet étranger
Ou tous ses mots sont accentués
Il a toujours une drôle d’histoire
À raconter jusque très tard
De son pays qui est si loin
Et qui lui manque on le voit bien
Il avait cependant dû le quitter
Il n’avait pourtant rien demandé
Mais là-bas on l’avait condamné
Car ses idées avaient dévié
De ceux-là qui le gouvernaient
Et pour cela le condamnaient


Liberté égalité fraternité en France
Pour son pays ça n’a pas de sens
Ce qu’il faut c’est le quitter d’urgence
Quand les idées font divergence
On n’a même plus le droit d’y vivre
Parce qu’on n’a pas lu le bon livre
Si l’on n’est pas dans même navire
Tout simplement on vous chavire


Toutes les histoires qu’il nous raconte
De cette ancienne vie qu’il nous conte
Fait briller les yeux des enfants
Qui restent bouche bée en l’écoutant
De son accent chaud cadencé
À nous chanter ses belles années
Au fond de son cœur ne peut que penser
Qu’il n’est rien d’autre qu’un réfugié


Liberté égalité fraternité en France
Pour son pays ça n’a pas de sens
Ce qu’il faut c’est le quitter d’urgence
Quand les idées font divergence
On n’a même plus le droit d’y vivre
Parce qu’on n’a pas lu le bon livre
Si l’on n’est pas dans même navire
Tout simplement on vous chavire


Peut-être un jour reverra-t-il
Ce pays où vit sa famille
Ce vrai pays qui est le sien
Et qui l’a condamné pour rien
Comment encore des terres d’exil
Puissent encore faire autant d’asiles
Pour une idée pour un refus
De ce pays vous êtes déchus

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